Le bâtiment des locaux associatifs et culturels de l’université Paris Diderot vient se glisser à l’angle sud-ouest non construit de la Halle aux Farines, récemment restructurée par l’Agence Nicolas Michelin et Associés. Une faille est préservée entre la Halle aux Farines et le nouveau volume. Elle respecte l’édifice existant et donne une allure élancée à la tour. Les deux bâtiments cohabitent en totale indépendance.
L’extension se démarque de son contexte par sa fonction de signal et la forme qui en découle. Objet sensible et délicat, il est traité sobrement afin de ne pas rivaliser avec la présence forte de la Halle aux Farines, mais au contraire, il agit en contre-point léger et gravitationnel. Une dialectique architecturale, une émulation s’opèrent, à l’instar d’un château et de son donjon, tous deux intrinsèquement indissociables.
Architect Tom darmon Architecture
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client Université Paris 7 - Diderot |
Aménageur SEMAPA |
Surface 550 m² sdp
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coût travaux 2,7 m € HT
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Ingénierie tce setec
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status Completed in 2012 |
Labels et récompenses Niveau BBC - Paris Plan Climat |
Ce pari séduit également l’urbaniste et l’aménageur, car tout en utilisant d’autres solutions, le projet reprend parfaitement la philosophie de la fiche de lot : offrir un séquençage du bâti le long de l’avenue et offrir de nouvelles qualités d’usage dans les bureaux.
Le projet développe environ 20 000 m² de bureaux implantés en forme de U autour d’un jardin central. Le choix d’une épaisseur de corps de bâtiment de 18m permet de dégager un cœur d’ilôt paysager généreux. Ce parti pris a induit une attention particulière au traitement des volumes et ainsi assurer un effet de légèreté sur la rue.
L’ensemble est d’abord séparé par une "fenêtre urbaine" qui offre des vues depuis le boulevard sur le jardin central et les quais voyageurs de la gare d'Austerlitz. Cette composition en deux ensembles est renforcée par la dualité de matières et de couleurs de façade de chacun des ensembles : l’un est traité en bois sombre (poutres en lamellé collé pré-vieilli) et l’autre est traité en aluminium de type Reynobon (finition peinture poudrée offrant un aspect minéral). Les parties vitrées des chassis sont en Anthelios argent, les parties pleines en inox poli-miroir raidis, ces ensembles donnent à l’ensemble ce caractère réfléchissant, à la fois singulier et qualitatif : La perception de la profondeur des modénatures est doublée grâce à leur reflet. Depuis l’intérieur des bureaux, ces modénatures donnent également un caractère chaleureux et protecteur avec un cadrage des vues sur le grand paysage urbain; une belle lumière protégée du soleil.
Cette recherche de légèreté passe également par un jeu de volumes au sein de chacun des ensembles, avec des retraits permettant de dégager des terrasses, des balcons, et des passerelles reliant les deux ensembles à travers la faille. Cette quête de légèreté est se révèle dans le jeu des épannelages et la création de retraits qui offrent des "cadres urbains", espaces extérieurs en étages, création d'angles pour les espaces de travail.
Ce jeu avec de rythme aléatoire des volumes, des passerelles et des modénatures provoque cet effet de légèreté, il constitue aussi pour les utilisateurs des événements dans le parcours qui est ainsi ponctué des surprises et de points de repères.
Le projet s’organise surtout autours d’un hall d’accès monumental dans lequel se déploie un escalier du RDC jusqu’au dernier étage. Cela est rendu possible par une astuce : le hall constitue un compartiment vertical. La transparence du hall et de l’escalier dessiné par l’agence, offre des vues depuis la rue sur le jardin et les voies ferrées. Cet escalier donne accès à des terrasses et des balcons accessibles à chaque pallier. Ainsi, ces généreux escaliers et espaces extérieurs permettent de développer dans des bureaux, de nouvelles qualités d’usage : c’est un petit peu « la maison » au bureau… Cette nouvelle façon de travailler est récompensée par le label Vinci Openwork.
De plus, ces escaliers monumentaux, présentent un véritable avantage d’utilisation du projet : ils offrent une bien plus grande divisibilité du projet avec potentiellement deux preneurs par étage. Cette flexibilité est bien entendu un argument économique majeur pour permettre le financement d’un espace si qualitatif. Le RDC accueille également des commerces qui sont positionnés dans les angles, afin de bénéficier à la fois de la visibilité sur l’avenue et de larges terrasses sur les mails piétons latéraux. La façade de ces commerces est traitée de manière très luxueuse avec de larges vitrines en inox très épais, à la manière des commerces de la 5ème avenue à NY.
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Le projet développe environ 20 000 m² de bureaux implantés en forme de U autour d’un jardin central. Le choix d’une épaisseur de corps de bâtiment de 18m permet de dégager un cœur d’ilôt paysager généreux. Ce parti pris a induit une attention particulière au traitement des volumes et ainsi assurer un effet de légèreté sur la rue.
L’ensemble est d’abord séparé par une "fenêtre urbaine" qui offre des vues depuis le boulevard sur le jardin central et les quais voyageurs de la gare d'Austerlitz. Cette composition en deux ensembles est renforcée par la dualité de matières et de couleurs de façade de chacun des ensembles : l’un est traité en bois sombre (poutres en lamellé collé pré-vieilli) et l’autre est traité en aluminium de type Reynobon (finition peinture poudrée offrant un aspect minéral). Les parties vitrées des chassis sont en Anthelios argent, les parties pleines en inox poli-miroir raidis, ces ensembles donnent à l’ensemble ce caractère réfléchissant, à la fois singulier et qualitatif : La perception de la profondeur des modénatures est doublée grâce à leur reflet. Depuis l’intérieur des bureaux, ces modénatures donnent également un caractère chaleureux et protecteur avec un cadrage des vues sur le grand paysage urbain; une belle lumière protégée du soleil.
Cette recherche de légèreté passe également par un jeu de volumes au sein de chacun des ensembles, avec des retraits permettant de dégager des terrasses, des balcons, et des passerelles reliant les deux ensembles à travers la faille. Cette quête de légèreté est se révèle dans le jeu des épannelages et la création de retraits qui offrent des "cadres urbains", espaces extérieurs en étages, création d'angles pour les espaces de travail.
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De plus, ces escaliers monumentaux, présentent un véritable avantage d’utilisation du projet : ils offrent une bien plus grande divisibilité du projet avec potentiellement deux preneurs par étage. Cette flexibilité est bien entendu un argument économique majeur pour permettre le financement d’un espace si qualitatif. Le RDC accueille également des commerces qui sont positionnés dans les angles, afin de bénéficier à la fois de la visibilité sur l’avenue et de larges terrasses sur les mails piétons latéraux. La façade de ces commerces est traitée de manière très luxueuse avec de larges vitrines en inox très épais, à la manière des commerces de la 5ème avenue à NY.
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