Le Campus Condorcet organise en 2013, une consultation pour la réalisation à travers un PPP, d’un nouveau campus urbain ayant une visibilité européenne et mondiale autour de la recherche et de l’enseignement des humanités. Ce campus regroupe 10 partenaires fondateurs et près d’une centaine d’unités de recherche ce qui implique la présence quotidienne de 15 000 personnes. Le projet se situe sur un terrain de 3,5 ha, à cheval sur les communes d’Aubervilliers et de Saint Denis.
Pour répondre à ce PPP, ADIM constitue une équipe capable d’assurer la conception, la construction et la maintenance du projet. Cette équipe est notamment composée de l’entreprise VCF, de COFELY Services (pour la maintenance) et de 5 architectes français de toutes les générations (Jean-Baptiste Lacoudre, Brunet-Saunier, K-Architectures, Jean-Christophe Quinton et nous) qui travaillons autour de l’urbaniste-paysagiste, Olivier Philippe de l’agence TER. Le maître d’ouvrage nous confie la réalisation de l’ilot 2, représentant 7 300m² de locaux d’enseignement et de bureaux pour l’INED. Il s’agit en réalité pour l’agence de son second PPP réalisé avec ADIM, après l’expérience réussie du bâtiment Voltaire
Architect Tom darmon Architecture
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client serendicité, adim, campus condorcet |
Aménageur campus condorcet |
Bet Structure, fluides, economie -
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Environnement -
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urbaniste paysagiste Ter urbanistes |
Program Institut national des études démographiques, bureaux, RIE, RIE, salles de séminaires et formations |
Statut Livré en septembre 2019 |
Surface 7 354 m² SDP |
Coût 15,6 M€ HT |
Labels et récompenses référentiel NF bâtiments tertiaires démarche HQE |
Pour concevoir un projet harmonieux et porté par tous les nombreux intervenants, ADIM et TER mettent en place un travail en « workshop ». Le calme, l’écoute et le respect réciproque qui ont guidés ces ateliers ont permis à chacun de formuler des remarques sur tous les bâtiments et de contribuer à une logique d’ensemble.
Ces workshops sont aussi influencés par la présence dès la conception de l’entreprise et du gestionnaire. Dans une logique de pérennité et d’efficacité de gestion, la majorité des prestations intérieures sont choisies en amont et imposées à tous les projets, comme par exemple les stores, les faux-plafond, etc.
Comme souvent pour les PPP, cette consultation s’étire sur plus de deux années, séquencées en trois phases. A chacune de ces phases, un dialogue est aussi rendu possible avec l’EPCF et les utilisateurs de chacun des bâtiments qui réagissent sur le projet en précisant/amendant leurs demandes.
Entre la deuxième et la troisième étape de la consultation, un élément déterminant est précisé : le projet du GED qui est au centre du campus et fait l’objet d’une consultation distincte, est enfin choisi. Le projet d’Elisabeth de Portzamparc est alors dévoilé et ne correspond pas au parti-pris poursuivi par notre équipe jusque-là. L’équipe prend alors une décision radicale : reprendre intégralement le master plan et donc chacun des bâtiments, dans la dernière ligne droite avant le rendu définitif. Nous sommes d’ailleurs la seule équipe à modifier si radicalement sa réponse, pourtant ce choix risqué est payant et nous sommes désignés lauréats !
Dans cette dernière phase, l’équipe déjà soudée a été véritablement galvanisée. L’effort a bien entendu été un immense travail de tous, mais aussi un effort de recherche d’économies : toute l’équipe est sur la même branche et doit permettre à ADIM d’entrer dans le budget demandé par l’EPCF. Au final, chacun est très heureux du projet rendu qu’il trouve même mieux que celui porté jusque-là.
Au moment de sa conception, le campus s’inscrit dans un contexte urbain ingrat qui est en cours de mutation avec les projets du canal et du centre-ville d’Aubervilliers. Loin des réhabilitations aux couleurs criardes, notre campus propose une nouvelle manière d’intervenir sur ces secteurs, avec une démarche plus chic et plus sobre.
L’emprise du campus s’étire sur 800m de long et 80m de large. Pour ne pas devenir une enclave dans la ville des points d’entrée sont définis et reliés par l’axe structurant du projet. Cette colonne vertébrale Nord/Sud qui traverse l’ensemble du campus, marque un décroché au niveau du bâtiment central : le GED. Le projet propose un skyline avec 3 saillances : la maison des chercheurs émerge avec sa coiffe à 31m et les deux tours de logements en R+18. La végétalisation du campus est importante pour devenir une oasis apaisée dans la minéralité du secteur. Si le GED est au cœur du dispositif, le véritable bâtiment phare du projet est néanmoins le bâtiment de colloques conçu par K Architecture et qui est visible depuis la Place du Font Populaire et la sortie de métro.
Pour assurer la cohérence d’ensemble, chaque architecte travaille par variation autour des règles communes (gabarit, couleur, toiture). Ce langage commun génère, malgré la diversité de ses éléments bâtis, un sentiment d’ordre et de cohérence. La rigueur et la sagesse des formes et des matières sont caractéristiques de la volonté du groupement de fédérer le futur campus en douceur, sans gesticulation formelle ni surenchère architectonique.
Ilot 2 dédié au bâtiment de l’INED fait face au GED et marque l’une des entrées du campus. Le programme prévoit 7 350 m² de locaux d’enseignement, de bureaux, de formations et un RIE, avec 1 135 personnes présentes par jour. Si cet ilot est bien dans le campus, le bâtiment reste autonome. L’enjeu pour l’INED est en effet de déraciner des chercheurs parisiens qui sont pour la majorité inquiets de leur prochain déménagement. L’INED demande alors des conditions de travail très confortables : leur jardin et leur RIE doivent leur être réservés ; les espaces de travail doivent être des bureaux individuels et cloisonnés qui reste de lieux calmes et intimes… Cela nous conduit à refermer le jardin à la manière d’un cloitre avec son arbre central. Ce parti-pris implique de refermer intégralement l’ilot et de créer ainsi un projet dans le projet.
Ce bâtiment administratif doit à la fois traduire le sérieux et la puissance liés à son programme d’études démographiques pour l’Etat, tout en s’inscrivant calmement dans le tissu urbain et en mettant en valeur le projet du GED qui lui fait face. La puissance du programme se traduit par la massivité, la neutralité et la sagesse du bâtiment, en écho à l’écriture brutaliste. Mais le bâtiment participe aussi à la fabrication de la ville et doit à ce titre être adouci pour devenir plus « standard ». Quatre « bugs » sont alors introduits pour éviter un effet systématique et donner ainsi de la délicatesse au projet. En suivant les limites parcellaires, la façade marque un pli qui, à la manière des bâtiments dans les villes anciennes, capte la lumière de manière différente et donne à l’ensemble un effet très sensible. De plus, la jonction entre les bâtiments est marquée par un joint creux qui permet d’atténuer le volume global, et donne l’illusion de deux bâtiments qui se répondent, créant des jeux d’ombres et de lumière au fur et à mesure de la journée. Par ailleurs, le volume des étages, en léger surplomb au-dessus du hall, met en valeur la trame de façade par son jeu de terrasses. Enfin, la douceur est aussi apportée par ce RDC qui file tout autour de l’ilot.
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Le Campus Condorcet organise en 2013, une consultation pour la réalisation à travers un PPP, d’un nouveau campus urbain ayant une visibilité européenne et mondiale autour de la recherche et de l’enseignement des humanités. Ce campus regroupe 10 partenaires fondateurs et près d’une centaine d’unités de recherche ce qui implique la présence quotidienne de 15 000 personnes. Le projet se situe sur un terrain de 3,5 ha, à cheval sur les communes d’Aubervilliers et de Saint Denis.
Pour répondre à ce PPP, ADIM constitue une équipe capable d’assurer la conception, la construction et la maintenance du projet. Cette équipe est notamment composée de l’entreprise VCF, de COFELY Services (pour la maintenance) et de 5 architectes français de toutes les générations (Jean-Baptiste Lacoudre, Brunet-Saunier, K-Architectures, Jean-Christophe Quinton et nous) qui travaillons autour de l’urbaniste-paysagiste, Olivier Philippe de l’agence TER. Le maître d’ouvrage nous confie la réalisation de l’ilot 2, représentant 7 300m² de locaux d’enseignement et de bureaux pour l’INED. Il s’agit en réalité pour l’agence de son second PPP réalisé avec ADIM, après l’expérience réussie du bâtiment Voltaire
Architect Tom darmon Architecture
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client NAntes habitat |
Aménageur samoa |
Bet Structure, fluides, economie Astec
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Environnement Tribu Énergie
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Landscape sebastien sosson |
Program 30 logements sociaux ET intermédiaires, commerces |
Statut Livré en 2014 |
Surface 3 150 m² SDP |
Coût 5,3 M€ HT |
Labels et récompenses BBC – H&E profil D distinction Prix AMO 2016 Lauréat AZ AWARD 2015 |
Pour concevoir un projet harmonieux et porté par tous les nombreux intervenants, ADIM et TER mettent en place un travail en « workshop ». Le calme, l’écoute et le respect réciproque qui ont guidés ces ateliers ont permis à chacun de formuler des remarques sur tous les bâtiments et de contribuer à une logique d’ensemble.
Ces workshops sont aussi influencés par la présence dès la conception de l’entreprise et du gestionnaire. Dans une logique de pérennité et d’efficacité de gestion, la majorité des prestations intérieures sont choisies en amont et imposées à tous les projets, comme par exemple les stores, les faux-plafond, etc.
Comme souvent pour les PPP, cette consultation s’étire sur plus de deux années, séquencées en trois phases. A chacune de ces phases, un dialogue est aussi rendu possible avec l’EPCF et les utilisateurs de chacun des bâtiments qui réagissent sur le projet en précisant/amendant leurs demandes.
Entre la deuxième et la troisième étape de la consultation, un élément déterminant est précisé : le projet du GED qui est au centre du campus et fait l’objet d’une consultation distincte, est enfin choisi. Le projet d’Elisabeth de Portzamparc est alors dévoilé et ne correspond pas au parti-pris poursuivi par notre équipe jusque-là. L’équipe prend alors une décision radicale : reprendre intégralement le master plan et donc chacun des bâtiments, dans la dernière ligne droite avant le rendu définitif. Nous sommes d’ailleurs la seule équipe à modifier si radicalement sa réponse, pourtant ce choix risqué est payant et nous sommes désignés lauréats !
Dans cette dernière phase, l’équipe déjà soudée a été véritablement galvanisée. L’effort a bien entendu été un immense travail de tous, mais aussi un effort de recherche d’économies : toute l’équipe est sur la même branche et doit permettre à ADIM d’entrer dans le budget demandé par l’EPCF. Au final, chacun est très heureux du projet rendu qu’il trouve même mieux que celui porté jusque-là.
Au moment de sa conception, le campus s’inscrit dans un contexte urbain ingrat qui est en cours de mutation avec les projets du canal et du centre-ville d’Aubervilliers. Loin des réhabilitations aux couleurs criardes, notre campus propose une nouvelle manière d’intervenir sur ces secteurs, avec une démarche plus chic et plus sobre.
L’emprise du campus s’étire sur 800m de long et 80m de large. Pour ne pas devenir une enclave dans la ville des points d’entrée sont définis et reliés par l’axe structurant du projet. Cette colonne vertébrale Nord/Sud qui traverse l’ensemble du campus, marque un décroché au niveau du bâtiment central : le GED. Le projet propose un skyline avec 3 saillances : la maison des chercheurs émerge avec sa coiffe à 31m et les deux tours de logements en R+18. La végétalisation du campus est importante pour devenir une oasis apaisée dans la minéralité du secteur. Si le GED est au cœur du dispositif, le véritable bâtiment phare du projet est néanmoins le bâtiment de colloques conçu par K Architecture et qui est visible depuis la Place du Font Populaire et la sortie de métro.
Pour assurer la cohérence d’ensemble, chaque architecte travaille par variation autour des règles communes (gabarit, couleur, toiture). Ce langage commun génère, malgré la diversité de ses éléments bâtis, un sentiment d’ordre et de cohérence. La rigueur et la sagesse des formes et des matières sont caractéristiques de la volonté du groupement de fédérer le futur campus en douceur, sans gesticulation formelle ni surenchère architectonique.
Ilot 2 dédié au bâtiment de l’INED fait face au GED et marque l’une des entrées du campus. Le programme prévoit 7 350 m² de locaux d’enseignement, de bureaux, de formations et un RIE, avec 1 135 personnes présentes par jour. Si cet ilot est bien dans le campus, le bâtiment reste autonome. L’enjeu pour l’INED est en effet de déraciner des chercheurs parisiens qui sont pour la majorité inquiets de leur prochain déménagement. L’INED demande alors des conditions de travail très confortables : leur jardin et leur RIE doivent leur être réservés ; les espaces de travail doivent être des bureaux individuels et cloisonnés qui reste de lieux calmes et intimes… Cela nous conduit à refermer le jardin à la manière d’un cloitre avec son arbre central. Ce parti-pris implique de refermer intégralement l’ilot et de créer ainsi un projet dans le projet.
Ce bâtiment administratif doit à la fois traduire le sérieux et la puissance liés à son programme d’études démographiques pour l’Etat, tout en s’inscrivant calmement dans le tissu urbain et en mettant en valeur le projet du GED qui lui fait face. La puissance du programme se traduit par la massivité, la neutralité et la sagesse du bâtiment, en écho à l’écriture brutaliste. Mais le bâtiment participe aussi à la fabrication de la ville et doit à ce titre être adouci pour devenir plus « standard ». Quatre « bugs » sont alors introduits pour éviter un effet systématique et donner ainsi de la délicatesse au projet. En suivant les limites parcellaires, la façade marque un pli qui, à la manière des bâtiments dans les villes anciennes, capte la lumière de manière différente et donne à l’ensemble un effet très sensible. De plus, la jonction entre les bâtiments est marquée par un joint creux qui permet d’atténuer le volume global, et donne l’illusion de deux bâtiments qui se répondent, créant des jeux d’ombres et de lumière au fur et à mesure de la journée. Par ailleurs, le volume des étages, en léger surplomb au-dessus du hall, met en valeur la trame de façade par son jeu de terrasses. Enfin, la douceur est aussi apportée par ce RDC qui file tout autour de l’ilot.
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