En 2010, Nantes Habitat organise une consultation d’architectes pour réaliser une trentaine de logements au cœur de la ZAC Prairie au Duc. Le nouveau quartier est alors en plein chantier et seuls quelques programmes sont déjà livrés, pour la plupart des équipements, comme le hangar aux Machines ou l’école d’architecture.
Dans ce contexte urbain en pleine définition, la problématique est inverse de celle généralement rencontrée : comment donner un caractère urbain à un projet situé dans un contexte très peu dense et en cours de construction. Il s’agit ici d’occuper un terrain de 2 122 m² avec un programme de « seulement » 3 000 m² SDP en donnant à la fois un caractère « tenu » aux RDC et tout en assurant une certaine hauteur au bâtiment…
Pour répondre à cette question, le projet se compose de trois éléments : le socle, l’émergence et la proue.
Architect Tom darmon Architecture
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client NAntes habitat |
Aménageur samoa |
Bet Structure, fluides, economie Astec
|
Environnement Tribu Énergie
|
Landscape sebastien sosson |
Program 30 logements sociaux ET intermédiaires, commerces |
Statut Livré en 2016 |
Surface 3 150 m² SDP |
Coût 5,3 M€ HT |
Labels et récompenses BBC – H&E profil D distinction Prix AMO 2016 Lauréat AZ AWARD 2016 |
Le socle comprend un restaurant de 560 m², 6 logements intermédiaires et 36 places de stationnements. Les places de stationnement sont placées au centre de l’ilôt et sont entourées par les programmes de logements et de commerces. Ce fonctionnement original permet à la fois de limiter l’excavation de terres polluées ; de dilater le socle et ainsi d’occuper toute la parcelle ; tout en localisant les programmes les plus qualitatifs sur la rue afin d’animer les RDC.
Le socle est traité en bois à claire-voie et forme ainsi comme un « serpent » qui se retourne sur la toiture de ce RDC. Ce toit végétalisé est rendu accessible pour offrir un jardin aux habitants du projet.
Ce socle est surmonté d’une émergence en R+9. Malgré la faible hauteur du bâtiment, celui semble particulièrement élancé grâce à ses proportions : le bâtiment est relativement étroit et ne recouvre qu’une partie du socle, avec seulement 3 à 4 appartements par niveau.
Dans ce contexte de début de ZAC, il est indispensable que cette émergence « rende le futur possible » c’est-à-dire qu’elle assurer une cohérence urbaine et architecturale avec les projets voisins qui ne sont pas encore connus. Cet enjeu est encore renforcé par les évolutions que connaisse le projet urbain : en effet, pendant consultation, la Ville et l’Aménageur changent de Maîtrise d’œuvre urbaine.
Les nouveaux urbanistes réinterrogent les principes urbains portés jusque-là et notamment la question des hauteurs. Ainsi, le projet de logements prévu sur le lot voisin, initialement conçu comme IGH est alors fortement réduit. Ces évolutions en cours de projet, conduisent notre bâtiment à devenir l’un des plus hauts du secteur ainsi retravaillé. Cela lui ouvre des vues lointaines sur la ville ancienne, et lui confère contre toute attente, un rôle de signal urbain.
Pour cela, l’émergence est traitée de manière différente du socle, avec une grille métallique blanche, en référence aux bâtiments industriels qui préexistent sur le secteur. Cette grille se détache avec élégance grâce au contraste de couleur avec le ciel et le fond de loggias qui est en enduit gris clair.
Cette grille est aussi une réponse « vivante » qui anime ce quartier naissant. Pour cela, la grille offre une alternance aléatoire de parties vides (loggias) et de parties pleines (celliers ou occultations des chambres qui peuvent d’ailleurs s’ouvrir ou se fermer selon le souhait des habitants)…
Cette émergence se termine en une pointe qui donne à l’ensemble sa forme si singulière. L’inclinaison de la pente rappelle celle la grue Titan qui est proximité du projet. Dans ce secteur à la topographie très plate et aux hauteurs des bâtiments finalement limitées, cette pointe est singulière et participe pleinement à l’écriture du skyline de l’Ile de Nantes qui se donne à voir depuis la ville historique.
Le bâtiment répond se compose donc de trois éléments, aux registres différents pour répondre à tous les enjeux qui constituent la ville : le piéton, le quartier, le lointain.
Contrairement à la majorité des nouveaux quartiers, la ZAC de la Prairie au Duc est déjà un lieu de destination puisque malgré les nombreux chantiers, le quartier est déjà d’un lieu de promenade pour les Nantais et les touristes… Dans ce quartier déjà vivant, les nouveaux projets sont donc très visibles. Dans ce contexte, le projet est pour son maître d’ouvrage une « opération vitrine » dans laquelle il souhaite démontrer que des logements sociaux peuvent être aussi qualitatifs que les logements en accession haut de gamme, réalisés sur les ilots voisins.
Au de-là de l’esthétique du bâtiment, le projet propose une véritable qualité d’usages pour les logements et propose notamment « d’habiter l’extérieur ». Les logements intermédiaires sont protégés de la rue par des jardins à l’avant et disposant de patios individuels à l’arrière, où même un cabanon est prévu. Malgré leur appartenance à un projet d’ensemble, ces maisons en bande offrent donc les usages attendus dans les logements individuels.
Si les espaces extérieurs sont tout aussi généreux pour les logements collectifs, la réponse est différente. Ils disposent tous de loggias filantes le long de toutes les façades. Ces loggias sont bien entendu plus généreuses sur les façades Sud et Ouest, mais restent très agréables même sur la façade Nord, grâce à l’absence de vis-à-vis qui garantit une grande luminosité et des vues lointaines. Les locataires se sont complètement approprié ces larges espaces extérieurs grâce au sentiment d’intimité que provoque la grille. En matière de qualité d’usage, les logements collectifs bénéficient également de généreux celliers qui servent d’ailleurs de séparatifs entre les loggias.
Un soin est aussi porté aux parties communes avec des paliers d’étage et des escaliers éclairés naturellement.
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Dans ce contexte urbain en pleine définition, la problématique est inverse de celle généralement rencontrée : comment donner un caractère urbain à un projet situé dans un contexte très peu dense et en cours de construction. Il s’agit ici d’occuper un terrain de 2 122 m² avec un programme de « seulement » 3 000 m² SDP en donnant à la fois un caractère « tenu » aux RDC et tout en assurant une certaine hauteur au bâtiment…
Pour répondre à cette question, le projet se compose de trois éléments : le socle, l’émergence et la proue.
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Le socle est traité en bois à claire-voie et forme ainsi comme un « serpent » qui se retourne sur la toiture de ce RDC. Ce toit végétalisé est rendu accessible pour offrir un jardin aux habitants du projet.
Ce socle est surmonté d’une émergence en R+9. Malgré la faible hauteur du bâtiment, celui semble particulièrement élancé grâce à ses proportions : le bâtiment est relativement étroit et ne recouvre qu’une partie du socle, avec seulement 3 à 4 appartements par niveau.
Dans ce contexte de début de ZAC, il est indispensable que cette émergence « rende le futur possible » c’est-à-dire qu’elle assurer une cohérence urbaine et architecturale avec les projets voisins qui ne sont pas encore connus. Cet enjeu est encore renforcé par les évolutions que connaisse le projet urbain : en effet, pendant consultation, la Ville et l’Aménageur changent de Maîtrise d’œuvre urbaine.
Les nouveaux urbanistes réinterrogent les principes urbains portés jusque-là et notamment la question des hauteurs. Ainsi, le projet de logements prévu sur le lot voisin, initialement conçu comme IGH est alors fortement réduit. Ces évolutions en cours de projet, conduisent notre bâtiment à devenir l’un des plus hauts du secteur ainsi retravaillé. Cela lui ouvre des vues lointaines sur la ville ancienne, et lui confère contre toute attente, un rôle de signal urbain.
Pour cela, l’émergence est traitée de manière différente du socle, avec une grille métallique blanche, en référence aux bâtiments industriels qui préexistent sur le secteur. Cette grille se détache avec élégance grâce au contraste de couleur avec le ciel et le fond de loggias qui est en enduit gris clair.
Cette grille est aussi une réponse « vivante » qui anime ce quartier naissant. Pour cela, la grille offre une alternance aléatoire de parties vides (loggias) et de parties pleines (celliers ou occultations des chambres qui peuvent d’ailleurs s’ouvrir ou se fermer selon le souhait des habitants)…
Cette émergence se termine en une pointe qui donne à l’ensemble sa forme si singulière. L’inclinaison de la pente rappelle celle la grue Titan qui est proximité du projet. Dans ce secteur à la topographie très plate et aux hauteurs des bâtiments finalement limitées, cette pointe est singulière et participe pleinement à l’écriture du skyline de l’Ile de Nantes qui se donne à voir depuis la ville historique.
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Au de-là de l’esthétique du bâtiment, le projet propose une véritable qualité d’usages pour les logements et propose notamment « d’habiter l’extérieur ». Les logements intermédiaires sont protégés de la rue par des jardins à l’avant et disposant de patios individuels à l’arrière, où même un cabanon est prévu. Malgré leur appartenance à un projet d’ensemble, ces maisons en bande offrent donc les usages attendus dans les logements individuels.
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